Cadre théorique : Mobilité active
Cadre théorique : Mobilité active
La ville américaine moyenne du 21ième siècle est souvent le reflet d’un développement et d’une planification urbaine où l’automobile a été placé à l’avant plan. L’étalement, la congestion, la pollution de l’air, la dépendance au pétrole et les îlots de chaleur ne sont que quelques exemples qui s’expliquent par le règne de la voiture dans le contexte urbain (Ewing et al., 2015).
Vu l’état actuel des choses, l'intérêt pour une mobilité douce et active, au sein de l’environnement urbain, s’amplifie toujours de plus en plus. L’encouragement du déplacement actif au détriment de l’automobile devient donc un facteur clé non seulement dans un contexte d’urgence climatique, mais aussi pour l’adoption d’un mode de vie sain, pour le développement économique de la ville et pour l’entretien d’une vie communautaire effervescente (Talen et Koschinsky, 2013). D’autres auteurs aborde la mobilité active comme une solution urbaine aux problèmes collectifs comme la crise de l’obésité, au manque de vie de quartier, à la congestion routière, à l’isolation sociale et aux injustices environnementales (FORSYTH, 2015).
La question mérite donc d’être posée : Qu’est-ce qui fait que la ville est un environnement propice à la mobilité douce et active et comment créer cet environnement? L’auteure Ann Forsyth s’est penché sur la question et a établi une liste exhaustive des caractéristiques favorables à la marchabilité à travers la ville :
La proposition faite par l’auteure semble toutefois utopique. Forsyth suggère des éléments qui, dans un contexte nord-américain, ne peuvent être adoptés totalement sans faire table rase ou sans partir à neuf. Il devient intéressant de se pencher sur des solutions qui composent avec les prédispositions de la ville américaine du 21ième siècle. Le concept de la rue conviviale semble répondre à plusieurs enjeux qui concernent la mobilité active sans pour autant changer drastiquement le visage de la ville. Par exemple, la ville de Québec voit la rue conviviale comme un «design de la rue qui reste sensible au contexte et qui s’adapte selon le caractère, l’échelle et les besoins du quartier environnant, tout en stimulant l’identité de ce dernier». Encore selon la ville, «l’objectif d’une rue conviviale est de soutenir des déplacements accessibles, sécuritaires et confortables pour tous les modes de déplacements, pour toutes les conditions personnelles et ce, en toutes saisons».
La perméabilité : L’environnement offre des conditions favorables qui permettent aux gens de circuler sans embûches ou sans détour.
La densité : la ville et ses destinations sont proches les unes des autres et les distances de marches sont raisonnables.
La sécurité : L’environnement offre de zones libres d’automobile pour circuler sans souci. L’espace public et les rues sont éclairés la nuit pour y déambuler sécuritairement.
La sociabilité : L’environnement est plaisant, propre et mondain. Il y a souvent une diversité des usages pour y attirer le plus de personnes possible.
La variété des transports : Pour arriver à soutenir une philosophie de durabilité environnementale et de préservation, la ville doit offrir à ceux qui décident de se déplacer de façon active, un environnement sûr et efficace. Ces corridors de mobilités sont aussi utiles pour ceux qui n’ont pas les moyens ou qui ne peuvent tout simplement pas se déplacer autrement.
L’attraction : La ville doit être accueillante pour le piéton : une éclairage adéquat, des chemins adaptés pour circuler, une diversité architecturale, la présence de végétation, un mobilier robuste, une lisibilité favorable, etc.
Schémas | Source : https://valkavalga.wixsite.com/
(modifié par les auteurs)
Exemple de rue conviviale | Source : www.streetmix.net